Bonne Année !! Bonne Année !! Et puis bonne santé aussi, hein !! Et puis tout ce que tu désires aussi !! Gagner au loto, la réussite des enfants, que ton chieur de patron décède, et puis ta belle-mère aussi tiens, pas la mienne hein, la mienne je l’aime bien. Faut pas exagérer non plus, même à l’ère de la critique cynique décentralisée, je vais quand même rester publiquement Pascalien, y’a peut-être un héritage…
Au fond, est-ce que c’est ça qui se cache derrière la bien-pensante Bonne Année ? Ou bien est-ce qu’on se souhaite vraiment des bonnes choses ? Vous arrivez vraiment à serrer dans vos bras, avec sincérité, l’oncle André que vous avez pas vu depuis…depuis…mais si, tonton André, celui qui tape sa femme…Attend, André ou bien Gérard ?? Bien pensance ou respect des normes sociales ?? Tape sa femme ET ses gosses, ou seulement sa femme ?? Parce que c’est pas pareil, hein…On est en train d’abaisser l’âge du consentement sexuel à 13 ans en France, alors taper une gonzesse, hein !!…Je suis cynique là, ah bon ? Que voulez-vous mon bon monsieur, y’a plus d’saison !!
Ah, et puis on me dit dans l’oreillette, oui, parce que j’ai une oreillette moi, je suis un pro, et je fais valoir mon droit à l’ouvrir grand sur la toile, planqué derrière mon petit ordinateur, donc, je disais, on me dit dans mon oreillette Bluetooth, Covid oblige, que pour un premier article, ça fait pas trop blog sympa, lissé, énergétiquement ouvert à l’autre, genre bien être, paix et gratitude #luvluv !!
Ouach, c’est vrai, je viens de me relire…c’est cool !! Et je suis même pas encore chaud.
C’est vrai que Le Petit Chemin est une entreprise, si si, j’ai vérifié, c’est comme ça qu’on dit, une entreprise donc, qui veut promouvoir le calme, la réflexion, la nature, le retour aux sources, le bien-être et tout le reste, mettez ce que vous voulez dedans, de toute façon aujourd’hui, le monde va tellement mal que tout ce qui peut vous sortir la tête du sceau peut-être qualifié de bien-être, alors…On m’a déjà demandé, rendez-vous compte, de faire des stages de survie en milieu naturel pour des salariés, mais il fallait qu’ils souffrent, qu’ils constatent que c’est violent la vie, que c’est un combat… Viens vivre ton rêve Darwinien avec Quentin, chez Le Petit Chemin, gnin gnin gnin !! Le jour où on vous fait couper un stère de bois avec une lime à ongle pour avoir le temps de vous reconnecter à la nature, s’il vous reste des neurones viables, réfléchissez…
Tout ça pour dire, que oui, ça fait pas trop genre Bien-Être politiquement correct. Bah oui, en fait. Même pas du tout. Mais aujourd’hui, à très bientôt tout juste dans pas long 42 ans, je me rends compte que c’est pour ça que les gens viennent me voir depuis toutes ces années. Je fais du bien-être, faut rester honnête, c’est ce que je fais, du bien au gens…et ils me le rendent bien également. Mais mon parti, c’est de ne pas vous vendre de recette. Être bien dans ses pompes, c’est pas écrit dans des livres, et attachez-vous bien, c’est pas non plus un autre gars, ou penseur ou gourou qui va te l’enseigner !! Bah alors, pourquoi venir te voir chez Le Petit Chemin Gnin gnin gnin ? Mais justement parce que chez Le Petit Chemin, autant Jess en Shiatsu que moi en sortie nature, on va secouer cette boite crânienne, et essayer de te faire comprendre comment lâcher ces béquilles qui soutiennent tes déséquilibres…tes questionnements…tes envies de meurtres ? Là, ça va prendre un méchant bon psy… Ma prof de médecine me disait toujours : « Jusqu’à ce que la mort arrive d’une manière ou d’une autre, un mauvais équilibre reste un équilibre. En tant que naturopathe, tu dois simplement montrer de nouvelles portes à ouvrir aux gens qui viennent te voir. Le reste du chemin leur appartient. »
La liberté je vous dis, la liberté.
Si vous venez me voir, ma seule finalité sera de vous dire gentiment, parce que je suis très gentil dans le fond, et poli aussi, ma maman me l’a toujours dit, ma seule finalité sera donc de vous dire : « Viens, on va discuter, on va philosopher, on va se brusquer peut-être même un peu, mais après, tu me fous la paix. Tu t’en vas. Pas parce que je ne t’aime pas. Mais au contraire, parce je t’estime. Parce que, par le fait même que tu sois venu me voir, je t’aime déjà un peu. Et j’espère que toi aussi, tu m’aimeras un peu…Et surtout parce que, en ne t’attachant pas à moi ni à aucun autre penseur ou méthode toute cuite, tu resteras libre. Libre de t’attacher à qui tu veux, mais de t’attacher par amour, et surtout, libre de partir. » Relisez Julia de Funès, Développement (Im)Personnel.
Platon disait : « Aimer une personne, c’est être capable de la laisser partir. »
Coluche disait : « Partir, c’est crever un pneu. »
Choisissez…
Alors c’est ça. Je t’ouvre la porte pour que tu rentres, et aussi pour que tu repartes. Pas avec moins de questions, et probablement plutôt avec pas mal plus. Mais au moins, la prochaine fois que tu viendras, on partagera une bonne bière, sans béquille…
Tiens, je viens de me relire, encore. Je te vouvoie au début du texte, et je te tutoie, n’y vois aucun jeu de maux, à la fin…
Edmond Haraucourt a écrit : « Partir, c’est mourir un peu. »
Oui, mais, et si on laissait mourir certaines choses, qu’on vidait le sac à dos…pour continuer le chemin, un peu plus léger ?
Bref, voilà pourquoi j’attends début Février pour poster ce premier texte, vu qu’on a jusqu’au 31 janvier pour souhaiter les vœux. Juste pour mettre un peu de sable dans les rouages, en pleine conscience, après avoir bu un jus de radis noir et fait un câlin à un arbre…je rigole, je connais une personne dans le village d’à coté, une personne que j’estime beaucoup qui fait de la sylvothérapie…allez la voir…mais une seule fois…et retournez marcher seul en forêt, sans payer…
Et puis, que je vous souhaite une bonne année ou pas ne changera rien. Je ne suis pas omnipotent et je n’aime pas faire comme si je pouvais l’être. Même par convention sociale, ça vient déranger mon concept de libre arbitre… 2021 sera à l’image de ce que vous déciderez d’en faire. Faites du Bien, et vous verrez qu’on finira par se rencontrer un jour…ou pas.